À force d'avancer sur le chemin de la compréhension de la physiologie, je suis bien obligée d'ajuster mon tir régulièrement.
C'est ce qui s'est passé il y a quelques mois (en mai, exactement) avec ma belle Eugénie, 8 ans, qui s'est remise à avoir ses douleurs au ventre. Après l'arrêt du gluten en octobre 2013 je croyais avoir gagné : plus de diarrhées et plus de maux de ventre (phénomènes auxquels elle était abonnée depuis toute petite).
Eh bien non, ça n'était visiblement pas terminé... Subitement, début mai, tout cela a repris très fortement. Elle faisait pitié à voir.
Je me suis replongée dans mes livres et Internet, j'ai remué ce que je savais déjà, appris de nouvelles données, et j'ai fini par penser gastrite. Dans le doute, je suis même allée consulter un médecin. Grand bien m'en a pris, il nous a gardées 3 minutes en consultation, il a dit "virus", puis il a dit "antibiotiques", et enfin "Revenez me voir si ça ne va pas mieux" (le mec sûr de lui, quoi). Je passe sur mon humiliation et surtout ma fureur contre moi-même, incapable que j'avais été de lui poser la question qui me brûlait les lèvres : "Je croyais que les antibiotiques ne servaient à rien sur les virus ?".
Qu'est-ce que la gastrite, sinon une variante de l'intestin irritable ? Il s'agit tout simplement d'une muqueuse digestive enflammée à cause d'années d'alimentation inappropriée. Eugénie est née avec ce terrain faiblard sur ce plan-là, certainement héritée de son papa, donc, au départ, elle a une faiblesse digestive. Et puis, à force de gluten, d'aliments non physiologiques en général, sa muqueuse intestinale s'en irritée, enflammée, elle avait mal au ventre, elle avait la diarrhée, et on en est arrivés à une gastrite (qui, plus haut dans le système digestif, se transforme en œsophagite mais c'est le même phénomène).
Alors il y a peut-être un virus qui est venu s'installer là-dessus puisque le médecin parlait de virus. En effet, un virus ne vient jamais s'installer sur un terrain sain, il ne vient que là où l'immunité ne pourra pas le chasser, là où il y a une faiblesse.
Mais il ne faut surtout pas se contenter du virus (ou de la bactérie Hélicobacter Pylori comme dans de nombreux cas de gastrites), il faut traiter le terrain. Car, encore une fois, ni le virus ni la bactérie ne viendraient se développer sur un terrain sain.
Voici donc le protocole que j'ai mis en place pour traiter sur tous les fronts : le virus, la douleur, et la régénération de la muqueuse intestinale. Moi qui avais déclaré ne plus utiliser de "remèdes", et de tout miser sur l'alimentation, il m'a bien fallu revenir sur mon assertion et accepter qu'Eugénie avait besoin de remèdes. Je vous en fais enfin part aujourd'hui, car elle n'a plus mal au ventre.
Dans l'assiette :
1 - Une semaine à ne consommer que des fruits doux (bananes, mangues...), des jus de légumes (le top : carotte-épinards, on peut également y adjoindre la pomme), des légumes cuits à la vapeur (donc pas de crudités) sans matière grasse, du riz ou des pommes de terre une fois par jour.
2 - Après cette semaine, la salade lui manquait trop, j'ai donc réintroduis les crudités douces qui ont fini par reprendre leur place dans son menu (donc exit les légumes cuits). Le reste ne changeait pas.
J'ai toutefois commis des erreurs. Je l'ai laissée manger des agrumes, et il m'a fallu quelques jours pour comprendre que ça lui donnait des douleurs très vives et qu'elle ne devait plus en consommer tant que sa muqueuse gastrique et intestinale ne serait pas régénérée.
Elle adore les tomates, donc dès qu'elle a pu reprendre une alimentation crue, elle en a remangé. Erreur, la tomate est certes alcalinisante après digestion, mais acide avant digestion. Exit la tomate...
Et enfin, le chou : les feuilles de chou cru était un snack habituel auquel elle a dû renoncer.
À l'heure qu'il est (septembre), elle peut remanger des tomates crues sans problème (elle s'en est littéralement gavée cet été), signe que sa muqueuse intestinale va beaucoup mieux ! Le chou, je le prépare fermenté, comme ça elle peut le manger sans aucune conséquence (elle n'a pas encore réessayé le chou frais et cru). Et enfin les agrumes, plus de problème non plus ! Que ce soit un pamplemousse entier ou un jus d'orange frais le matin.
Ah, un détail : elle n'a jamais eu aucun problème avec le citron, en jus ou à croquer !
Je précise que tout ceci s'inscrit dans le cadre d'une alimentation dont vous trouverez la description détaillée ici : notre pyramide alimentaire. J'ai depuis supprimé tout ce qui est soja (miso, tamari...) car j'ai constaté que ça rendait Eugénie malade. Donc son alimentation ne comporte ni gluten, ni produits animaux, ni sucre, ni produits laitiers, ni produits industriels. Je le précise car je ne crois pas que le traitement qui suit serait efficace dans le cadre d'une alimentation conventionnelle. Il pourrait certes servir de pansement qui cache la misère, mais un pansement finit toujours pas se décoller et ce qu'on retrouve en dessous n'est pas forcément très beau... Il me semble donc indispensable de réformer le contenu de son assiette si on veut des résultats sur la gastrite.
Le traitement :
Extrait de pépins de pamplemousse (EPP) : 10 gouttes 3 fois par jour pendant 1 mois, puis 2 fois par jour pendant 1 mois, et enfin 1 fois par jour pendant 2 mois.
Argile à boire : tous les soirs au coucher, pendant 2 mois.
Chlorophylle liquide (super cicatrisant des muqueuses internes) : 1 cuillère à soupe tous les matins pendant plusieurs mois (elle en prend depuis mai, et à ce jour elle en prend toujours, ça fait donc 4 mois et je pense continuer encore 2 mois).
Mélanges de plantes de chez ACB de la Nature : sur plusieurs mois.
- Balai intestinal
- Inflestins
- Glandes surrénales
Ces plantes permettent une excellente régénération des organes, et j'en confirme l'efficacité.
Psyllium : tous les jours, une fois, pendant 1 mois.
Note sur la durée du traitement :
Eugénie est toujours sous traitement. Ses symptômes ont disparu, elle va super bien, mais je tiens à faire ce traitement en profondeur. Après tout, on ne soigne pas un problème qui date de 8 ans en quelques semaines...
Quant à son alimentation, elle mange exactement comme nous et il est hors de question de faire le moindre écart sur le gluten, le sucre, les additifs et les produits laitiers.
Voilà, c'était un témoignage vivant qui prouve qu'on peut soigner une gastrite, et je dirais même plus, un intestin enflammé, irrité, sans aucun médicament. Mais il ne faut pas se contenter des remèdes : le contenu de l'assiette est primordial.
Ah oui, une dernière chose. Il est normal, au cours des semaines, de voir réapparaître les symptômes (douleurs, selles liquides ou constipation) "sans raison". Le corps se nettoie, l'intestin se débarrasse de toutes les toxines qui le rendait malade, du coup il peut y avoir constipation à cause d'un "embouteillage" de vieilles matières qui se sont décollées et qui sont tellement sèches qu'elles bloquent (prendre alors des tisanes laxatives et ne surtout pas laisser s'installer la constipation - recours au lavement doux à la maison en cas de besoin).
Il peut également y avoir des selles liquides car l'intestin se débarrasse rapidement de ce qui l'encombre. Ça dépend des périodes ! Il ne faut pas se décourager, ne pas abandonner... On peut douter, je l'ai fait, mais on a tenu bon et le résultat est là. Et quel bonheur de voir ma petite vivre enfin normalement !
J'espère de tout mon cœur que ce témoignage sera utile à d'autres personnes qui souffrent du SII (syndrome de l'intestin irritable), de gastrite, d'œsophagite ou de maux de ventre plus ou moins diagnostiqués.
Caroline