Le gomashio, ごま塩, vous connaissez ? C'est un condiment japonais composé de sésame toasté (goma) et de sel (shio), que l'on saupoudre sur le riz - surtout les onigiri. C'est d'une simplicité rare et pourtant ça transforme la nutrition d'un simple bol de riz.

Le gomashio du commerce est vraiment, vraiment très salé, il n'est donc pas question pour moi d'en acheter. Et puis je suis très pointilleuse sur la qualité du sel que nous mangeons à la maison. Le mieux, donc, est de le faire moi-même.
Et quitte à en faire un condiment sain et nutritif, je me permets de customizer la version officielle du gomashio japonais en ajoutant des poudres de super aliments. Ces ajouts sont totalement facultatifs mais quand je vois à quel point les enfants sont accros, je ne peux que vous les conseiller !

Le gomashio, c'est donc, on l'a dit, du sésame (blanc ou noir) toasté et écrasé au mortier, puis mélangé avec du sel. Le ratio traditionnel serait de 5/1 : 5 parts de sésame pour 1 part de sel. On peut faire comme ça, mais alors on en mange moins, parce que c'est quand même très salé.
J'ai choisi moi un ratio de 15/1, carrément. À savoir, donc, 15 parts de sésame pour 1 part de sel. Et puis je fais mes ajouts perso : de la poudre d'ortie piquante, de la poudre d'herbe de blé, et de la levure nutritionnelle qui vient donner un petit goût fromagé super intéressant.

Ingrédients :

• 60g de sésame blanc ou noir, en poudre (ou écrasé au mortier)
• 4g de sel (du bon, de bonne qualité !)
• 8g de levure nutritionnelle
• 4g de poudre d'herbe de blé
• 4g de poudre d'ortie piquante

Réalisation :
Mettre tous les ingrédients dans un bocal, fermer le bocal, secouer et c'est prêt !

Et bien entendu rien ne vous empêche d'utiliser ce gomashio sur une salade, des légumes cuits, des pommes de terre, une soupe, etc etc !

Conservez-le au frigo pour que l'huile contenue dans le sésame ne rancisse pas.

Caroline

Dans la série des fermentations, je n'avais encore jamais essayé celle-ci : le kvass de betterave ! Alors quand j'ai vu la vidéo de Thierry Casasnovas, je me suis empressée de remédier à cette lacune, moi qui aime tant expérimenter avec l'alimentation vivante.
Seulement voilà. Une fois mon kvass prêt, je n'aimais pas le goût ;o) Ni les enfants ! C'était vraiment très salé, et même si nous aimons le goût de la fermentation, là ça ne le faisait pas du tout...
Mais ça me faisait mal au cœur de jeter ma boisson, alors j'ai essayé de la recycler dans ma sauce au tahini, et ce fut un grand succès ! 

J'ai obtenu une superbe sauce rose (plus rose que sur la photo - mon jeune photographe étant moins motivé par son appareil en ce moment, je dois faire certaines photos moi-même - et forcément, ça rend moins bien), pleine de probiotiques, salée juste ce qu'il faut, et qui va avec tout.

Je vous laisse découvrir dans cette vidéo les vertus du kvass, et sa recette (je n'y mets pour ma part que de la betterave, du sel et de l'eau).

Et pour une sauce qui grouille de micro organismes (dit comme ça, ça fait envie n'est-ce pas ?), il suffit de diluer du tahini avec du kvass et c'est fait !

Je conserve le kvass une semaine au frigo, et pendant une semaine je mets de la sauce rose partout.
Mais peut-être que vous aimerez le goût du kvass en boisson ?

Caroline

Il y a des moments où c'est difficile. On ne voit qu'obstacles et empêchements, tristesse et chagrin. Des emmerdes à n'en plus finir, des écroulements, des fracassements.
Et on pense : "C'est pas juste".

Et pourtant, si on cherche bien, on peut aller mieux. Il faut juste prendre conscience que la Vie est partout, se frayant un chemin entre les obstacles, réjouissant les cœurs.
Quand je me sens mal, je cherche cette vie partout. Et elle est vraiment là, plus forte que les empêchements.

J'habite en ville. Pavés, béton, bitume, asphalte, tout ça ne manque pas à Tokyo. Bien sûr on a des parcs superbes, des arbres, des plantes, des fleurs, même dans les rues où les gens aiment cultiver de la verdure devant leur maison, vraiment partout. Mais tout ceci est de la nature contrôlée, de la verdure entretenue pour se donner bonne conscience. C'est joli, ça fait plaisir à l'œil. Mais ça manque un peu de spontanéité.

Quand je ne me sens pas très bien dans mon cœur, je cherche non pas ces espaces aménagés, mais plutôt ces petites pousses de verdure spontanée. Ces "mauvaises herbes" comme on les appelle à tort. Et ça, ça me réjouit vraiment !
Je me rends compte que si une petite graine a su germer ici, entre deux pavés, ou là, dans une fêlure du béton, alors moi aussi je dois pouvoir trouver une brèche dans mes difficultés, et y laisser pousser un sourire.

J'ai écrit ce billet pour moi-même, dans un but thérapeutique. Pour me souvenir que même si j'ai l'impression que le bitume recouvre tout, c'est faux. Je dois avant tout regarder les petites pointes vertes qui un jour recouvriront tout le gris...
Et si ce billet peut vous aider sur votre chemin, j'en serais heureuse.

Caroline