J'ai beaucoup réfléchi, et beaucoup hésité avant d'écrire ce billet. Mais j'ai décidé de me lancer, et avant toute chose je voudrais être très claire sur deux points :

1. Je ne suis pas médecin. 
2. Je partage ici mon expérience personnelle, qui n'engage que moi, et je ne cherche nullement à la conseiller à mes lecteurs. C'est la responsabilité de chacun de prendre ou non la décision d'essayer, mais je ne peux en aucun cas être tenue responsable de conséquences personnelles sur chacun.

Cette petite introduction restrictive faite, je choisis tout de même de partager cette expérience car elle a été miraculeuse pour moi. J'ai pris mes responsabilités, je me suis lancée, et j'ai effectivement découvert que je pouvais venir à bout de ma sécheresse oculaire. Cela a tellement changé ma vie que je prends également la décision d'en parler : j'ose dire et faire, et si cela change votre vie également, alors il y a peut-être une piste à creuser.

​Sur les Petites Choses, le billet le plus consulté est celui sur la blépharite. Je reçois presque quotidiennement des commentaires sur le post ou des mails personnels pour me dire merci, pour témoigner (très souvent positivement), ou pour partager une souffrance liée à cette maladie Cette affection mal soignée par la médecine allopathique engendre tant de douleurs, de peines physiques et morales, de découragement et de handicaps dans la vie quotidienne ! Et pourtant, elle est méconnue, donc on se sent seul. Mais le traitement naturel que j'avais mis au point et testé sur moi en 2013 semble efficace. Pour ma part, je n'ai plus de blépharite, alors que l'ophtalmo m'avait prédit dans sa boule de cristal des récidives à vie.

Les échanges dans les commentaires du post conduisent très souvent à un autre symptôme : celui des yeux secs. J'en suis la première touchée ! Autrefois j'ai essayé les verres de contact, mais rien à faire, je passais mon temps à mettre des larmes artificielles pour lubrifier mes yeux et atténuer cette sensation de sable sous la paupière (le syndrome des yeux secs ayant donc été chez moi antérieur à la blépharite : un lien ?). J'ai laissé tombé les lentilles, mais j'avais toujours les yeux secs. Je m'en accommodais avec des gouttes prescrites par les médecins (le terrain ? Kesako ?).

Et puis un jour sur le blog, une lectrice, Margot, a laissé un commentaire (toujours sur le post de la blépharite) disant qu'elle appliquait des huiles essentielles sur ses paupières.
On le sait, il est partout fortement déconseillé d'appliquer des HE près des yeux. Et pourtant j'ai fait mes recherches sur les HE qu'elle mentionnait et j'ai décidé d'essayer moi-même. Je prenais mes responsabilités et je ne l'aurais jamais tenue responsable des conséquences de mon choix.
Et le miracle advint...

Voici donc ce qui a marché (ou marche, car je poursuis le soin quotidiennement) pour moi pour soigner mes yeux secs :

Voici comment je procède : je mets un peu de gel d'aloé (un petit pois) dans le creux de ma main, puis je verse dessus une goutte de ravintsara. Je mélange au doigt, et j'applique sur mes yeux fermés, le long de mes paupières et dans les coins des yeux.
OUI, l'HE passe un peu sous la paupière et cela pique un peu les yeux. Mais je garde les yeux fermés quelques secondes (pendant ce temps je termine mon mélange aloé-ravintsara sur le reste de mon visage), et je peux rouvrir les yeux, cela ne pique plus.
Après 2 semaines de ce traitement, j'ai pu affirmer que mes yeux ne me faisaient plus souffrir. Je n'avais plus cette sensation qui pique, qui gratte, qui brûle, propres aux yeux secs. Mais je poursuis ce soin car je sens qu'il est bon pour moi, et je ne sais pas si mes yeux retrouveraient leur sécheresse si je l'arrêtais.

Encore une fois, j'ai fait un choix et pris mes responsabilités. Margot avait également mentionné l'HE de lavande fine de Haute-Provence que j'ai essayée, mais la lavande m'a brûlée j'ai dû vite rincer avec de l'huile d'olive. Donc la lavande n'était pas pour moi, tout simplement. Le ravintsara me pique un peu, sans plus, il me suffit de garder les yeux fermés un moment. J'ai adopté le ravintsara.

Quelles sont les vertus de l'HE de ravintsara pour qu'elle soit potentiellement efficace sur les yeux secs ?
Je pense que la première propriété qui nous intéresse ici est son action sur le système lymphatique. La lymphe est un liquide qui circule sans pompe (elle ne bouge que par nos mouvements physiques), et manque donc parfois de stimulation quand l'organisme est fatigué. Or c'est un élément essentiel de notre immunité : non seulement elle apporte les globules blancs, ces cellules immunitaires qui nous permettent de lutter contre les infections, mais encore elle draine les cellules mortes, donc les toxines, hors des organes et empêche ainsi l'engorgement toxique localisé (ce sont les ganglions lymphatiques qui ensuite sont chargés d'éliminer les déchets et les agents infectieux).
Que l'on ait les yeux secs parce qu'ils ne produisent pas assez de larmes (une congestion du côté des glandes lacrymales ?), ou parce qu'au contraire, ils produisent trop de larmes mais de mauvaise qualité (un problème immunitaire ?), j'ai l'impression que dans les deux cas le système lymphatique est en cause. D'où le rôle que pourrait jouer l'HE essentielle de ravintsara.
Par ailleurs, le ravintsara est un excellent antiviral et anti-infectieux : si la sécheresse oculaire vient de la blépharite, alors il devrait avoir une action intéressante.
Enfin, le ravintsara active la micro-circulation sanguine au niveau local, ce qui permet aux cellules d'être mieux oxygénées et donc de mieux fonctionner.

Et l'aloé véra ?
Au départ, j'ai pensé qu'il servait plus de support pour diluer et appliquer l'HE de ravintsara. Mais il se pourrait qu'il agisse également grâce à ses propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires.

Je dis et je redis que cette expérience ne concerne que moi. Ce soin me permets de dire aujourd'hui que je n'ai plus le syndrome des yeux secs, mais comme je ne l'ai pas interrompu "pour voir", je ne sais pas si je m'en suis définitivement débarrassée ou non.
Je précise également que je ne fume pas, je ne bois pas l'alcool, je ne mange jamais de produits industriels, pas de gluten ni de produits laitiers, et que tout cela contribue peut-être à rendre ce soin plus efficace.
Autant de précautions (car "il ne faut jamais appliquer d'huile essentielle près des yeux") pour vous dire que ma santé est ma propre responsabilité, et que mes choix n'engagent que moi, mais que malgré tout, j'avais envie de vous partager mon expérience quand je sais que tant de personnes souffrent de ce syndrome handicapant des yeux secs...

À bon entendeur, salut !
(Entendeur dans le sens de celui qui comprend, et salut dans le sens non pas du moyen pour échapper à une souffrance - bien que ce soit ce que je vous souhaite - mais d'une salutation pleine d'amitié : ainsi je ne promets pas la lune et on me me reprochera rien !)

​Caroline

​PS : et un grand merci tout personnel à Margot !

Il a neigé hier à Tokyo. Ambiance décalée : féerique ou fantomatique ?
Petit partage des jolies photos de Mathurin.

Du saumon fumé dans votre assiette végétalienne ? Du saumon fumé sans souffrance, sans polluants, et sans se ruiner ? C'est possible !

Depuis que j'ai découvert cette recette, je ne m'en lasse pas. C'est très facile à faire car il suffit d'avoir les petites poudres magiques (d'oignon, d'ail, de paprika fumé) dans son placard, une livre de carottes et une bouteille de tamari. C'est le principe de la marinade, une technique que j'aime beaucoup car... ça travaille tout seul. La marinade, la technique des cuisinières débordées. Ou flemmardes. Car en plus, on en fait une belle portion et on en a pour plusieurs jours !

​Donc, depuis, nous mangeons du saumon fumé dans tous nos bentos. Et Eugénie mange du saumon fumé pour son goûter en rentrant de l'école. Et Mathurin ouvre le frigo pour piquer une petite tranche quand il veut un snack.
La classe.
La sophistication.
Le luxe.
C'est comme ça que j'élève mes enfants, moi, au saumon fumé !

Je dois vous dire une chose : si le goût - salé, fumé, umami - est là, la consistance en bouche de mon saumon fumé végétalien reste croquante (mais souple) et non molle comme pour le pauvre poisson. C"est un choix : d'une part je veux préserver les nutriments en utilisant des carottes crues, et d'autre part je veux une recette vraiment simple, rapide, et sans presque aucune manipulation. Mais si vous recherchez une texture plus proche de celle du vrai saumon fumé, il suffit de rôtir les carottes au four ou les faire cuire un peu à la vapeur avant de les faire mariner.

Ingrédients :

• 500 g de grosses carottes
• 2 cuillères à soupe de tamari
• 1 cuillère à café de poudre d'oignon
• 1/2 cuillère à café de poudre d'ail
• 3 cuillères à café de paprika fumé
• un filet d'huile d'olive

Réalisation :
Passer les carottes à la mandoline en biais pour avoir des tranches le plus larges/longues possible et les mettre dans une boîte qui ferme.
Ajouter les ingrédients de la marinade.
Fermer la boîte et secouer pour bien répartir la marinade.
Faire mariner au moins 24 heures à température ambiante, en secouant la boîte de temps en temps.

Et si le thème saumon vous inspire, je vous rappelle une recette de tartare de saumon à la mayonnaise 100% vegan.

​Caroline

Je regrette le temps où mes mousses étaient encore à l'âge où ils découvraient les premières notions de la langue française écrite. J'aimais leur fabriquer du matériel et des jeux comme tous ceux que j'ai mis en ligne un peu plus tard. Aujourd'hui ils ont l'âge où l'abstrait a pris la place du concret dans les modes d'apprentissage selon Maria Montessori, mais ouf, ma petite nièce n'a que 5 ans et je peux remettre ma créativité en action.

Voici mon mémory des syllabes, pour l'enfant qui commence tout juste à apprendre à lire. Pour jouer au début, on fait le tri entre les syllabes de base (ba, me, si...), puis on ajoute au jeu les autres sons en fonction de la progression d'apprentissage (on, ou, au...).

Évidemment, on demande à l'enfant de lire chaque carte qu'il retourne, qu'il ait fait la paire ou non, et de même, on lui lit celle que l'on retourne soi-même.

Pour imprimer ces cartes, cliquer sur le bouton ci-dessous :

Le français en s'amusant, moi j'aime bien !

​Caroline

Pleine saison des topinambours, j'en ai chaque semaine dans ma livraison de légumes bio ! L'an dernier je les préparais tous en chips, cette année ils finissent en bocaux et ils fermentant gentiment dans la cuisine. La fermentation est une astuce pour ceux qui disent que les topinambours sont difficiles à digérer - la raison de leur difficulté digestive est un manque d'enzymes que va justement combler le processus de lacto fermentation.
​Fermentation = prédigestion.

Ces topinambours fermentés sont vraiment très pratiques pour ma préparation quotidienne des bentos (ceux des enfants ou les miens) et pour nos salades composées. J'ai aussi des carottes toujours prêtes, et parfois de la betterave et des navets. Avec plein de feuilles vertes et une sauce onctueuse au miso (miso, saumure de légumes fermentés et huile d'olive), voilà un repas riche en probiotiques trouvés dans les légumes fermentés, la saumure de leur fermentation, et le miso. Ah, petit secret : j'adore ajouter un fruit dans ces salades, c'est divin avec la sauce au miso. Et so chic. Je trouve.

Ingrédients :

• des topinambours
• de l'eau
• du sel

Réalisation :
Brosser les topinambours, les couper en rondelles d'environ 2-3 mm d'épaisseur et les mettre dans un bocal.
Poser le bocal sur la balance, mettre à zéro, et verser de l'eau dans le bocal jusqu'à recouvrir les topis. 
Retenir le poids de l'eau car c'est lui qui permet de calculer le poids nécessaire en sel : 
poids du sel = 3% du poids de l'eau.
Mesurer le sel, et le verser dans l'eau des topinambours.
Fermer le bocal, bien secouer pour diluer le sel, et compter 2 à 3 semaines de fermentation à température ambiante (3 s'il fait froid dans la pièce).

Bonnes fermentations (dans le bocal) !

​Caroline