Eugénie les appelle les "cheesy crackers", et si je la laissais faire, elle les boulotterait tous en une fois. Voici donc sa gourmandise du moment (le "moment" étant la durée sur laquelle je vais en faire chaque semaine avec les épinards frais du marché) : des crackers fermentés à base de graines de tournesol, d'épinards et de miso.

Ingrédients

• 200 g de graines de tournesol (trempées 12 heures et bien rincées)
• 150 g d'épinards frais (ou de fanes de radis ou autre verdure)
• 1 cuillère à soupe de miso (impérativement non pasteurisé)
• un peu d'eau

Réalisation
Mettre les graines de tournesol dans le mixeur et réduire en purée.
Ajouter les feuilles d'épinards (hachées grossièrement au couteau, ce sera plus facile pour l'appareil), et mixer. Si besoin, ajouter un peu d'eau, ça aidera le travail du mixeur.
Ajouter le miso et bien incorporer.
Mettre cette pâte dans un récipient qui ferme en prenant bien garde à ne pas laisser de bulles d'air, et laisser fermenter à température ambiante pendant environ 24 heures. La préparation va monter, signe que la fermentation s'est faite. Si on ne voit aucune activité, on peut attendre plus longtemps.
Quand la pâte est fermentée, l'étaler sur les grilles du déshydrateur recouvertes de feuilles Teflex ou de papier sulfurisé en une fine couche, et faire sécher pendant environ 36 heures sur 45 degrés C.
Laisser refroidir les crackers et les conserver dans un récipient hermétique, dans un endroit frais.

J'aime cette recette pour son incroyable goût de fromage, mais aussi pour sa simplicité : 3 ingrédients, du vert quel qu'il soit (épinards, feuilles de cardes, fanes de radis, de navets), du vivant !

Caroline

On connaît les vertus antiseptiques de l'ail, on sait qu'il est bon pour éviter les problèmes sanguins, on a conscience qu'il est un allié de premier choix pour le système immunitaire, et on a aussi bien compris que pour bénéficier de toutes ses propriétés bienfaisantes on doit le manger cru. Oui mais voilà : on a aussi une vie sociale !
Comment profiter des merveilles de l'ail cru sans faire le vide autour de soi quand on parle après en avoir mangé ? En le faisant lactofermenter, pardi !

Eh oui, l'ail lactofermenté perd son piquant mais pas son goût, permet une digestion plus facile sans mauvaise haleine par la suite, et cerise sur le gâteau : augmente la puissance de ses vertus ! Alors n'hésitez pas, prenez de l'ail, des bocaux, et un peu de votre temps : du temps pour éplucher les gousses d'ail, puis du temps pour regarder la nature agir. Le résultat en vaut la peine.

Ingrédients

• des têtes d'ail
• de l'eau non chlorée
• du sel naturel (sans additifs)

Réalisation
Éplucher l'ail, mettre les gousses dans un bocal.
Recouvrir d'eau en pesant le poids de l'eau.
Calculer 3 % du poids de l'eau : c'est le poids du sel à ajouter dans le bocal.
Fermer le bocal, secouer pour diluer le sel.
Laisser fermenter à température ambiante pendant au moins 4 semaines.

Il est impératif que l'ail soit bien recouvert d'eau, or les gousses ont tendance à flotter. On peut mettre un caillou bien propre ou tout autre poids pour les coincer sous l'eau.
L'ail peut prendre une (jolie !) couleur bleu turquoise ou vert fluo au cours de la fermentation : ce n'est pas grave du tout, c'est une réaction chimique naturelle sous l'effet de l'acide. L'ail sera tout à fait consommable.
Au début, on a 48 heures pour dégazer si besoin : si la saumure sort du bocal, ouvrir très légèrement le couvercle, laisser sortir le gaz carbonique produit par le début de la fermentation, et refermer. Attention, ne plus faire ça après les premières 48 heures, ça mettrait en péril la fermentation.

On peut utiliser ces gousses d'ail fermenté comme on utiliserait de l'ail cru, bien sûr sans les faire cuire, afin de ne pas perdre leurs probiotiques. Mais on peut aussi croquer une gousse par jour, comme un remède pour fortifier le système immunitaire.

L'ail cru est déjà un remède en soi, Hippocrate le prescrivait pour de nombreuses affections, mais l'ail fermenté est encore plus intéressant pour la santé. À la vôtre !

Caroline