Ce que j'aime, dans la pâtisserie crue, c'est sa simplicité.
Non, c'est faux. Certaines recettes de magnifiques gâteaux élaborés nécessitent une variété folle d'ingrédients les plus divers en toutes petites quantités. Après une liste longue comme le bras de produits à réunir, on nous donne une liste longue comme la jambe d'étapes à suivre avec un assemblage final des plus délicats. Et ça nous a pris deux heures. Et c'est mangé en cinq minutes...
 
Alors reprenons : ce que j'aime, dans ma pâtisserie crue, c'est sa simplicité.

Ah, c'est sûr que mes cookies sont nettement moins instagramables que si j'avais passé deux heures à les préparer. Encore moins pinterestables parce que de toute façon mes photos ne font pas le poids. Mais je m'en fiche parce que, d'abord je ne suis pas sur les réseaux sociaux, et ensuite, ce qui compte pour moi n'est pas d'éblouir mes ados affamés - mais de les nourrir ! Et je crois que si vous êtes ici avec moi, c'est justement pour ce qui m'anime : partager des nourritures saines, simples à réaliser, sans faire péter le budget ni le temps consacré à la préparation des repas. Du quotidien, du familial, avec une dernière exigence mais non des moindres : que ce soit bon !

Et ces cookies remplissent tous ces critères.

Côté santé, les bienfaits du beurre de cacahuète existent réellement à condition d'utiliser du beurre de cacahuète pur à 100 %, sans sucre ni sel, et d'en manger raisonnablement. La cacahuète est en effet une légumineuse, avec l'acide phytique naturel contenu dans les graines non trempées, non germées. Mais il ne s'agit pas non plus de préparer ces cookies et d'en manger dix d'un coup ! J'en fais généralement une tournée que je conserve au frigo, et nous en mangeons deux ou trois par personne et par jour.
On pourrait éventuellement remplacer le beurre de cacahuète par du beurre d'amande, mais il faut savoir que cela ne résoudrait pas le problème de l'acide phytique : à moins qu'il soit issu d'amandes trempées et germées (dites "activées"), le beurre d'amande n'est pas exempt d'acide phytique.

Tout de même, avec ces délicieux cookies, ce sont des bons gras (par le beurre de cacahuète et la coco), des sucres naturels (par les dattes et la coco) et des fibres (par le sarrasin, le beurre de cacahuète, la coco, les dattes) que vous apporterez à votre organisme.
Alors on y va ?
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Ingrédients :

• 120 g de graines de sarrasin cru
• 50 g de coco en poudre
• 2 c à s de cacao
• 4 ou 5 grosses dattes trempées 30 min (garder l'eau de trempage)
• 100 g de beurre de cacahuète

Réalisation :
Dans le bol du mixeur, réduire le sarrasin en farine un peu grossière.
Ajouter la coco et le cacao, mixer pour mélanger.
Ajouter les dattes trempées en morceaux et le beurre de cacahuète, puis mixer pour homogénéiser.
Si le mélange est trop sec pour se tenir quand on le presse entre les doigts, ajouter un peu d'eau de trempage des dattes. Vous devez obtenir une pâte collante mais pas trop (extrait de l'ouvrage jamais écrit "Petit précis de cuisine par Caroline").
Former des boules avec les mains, les aplatir sur une plaque, une assiette ou un plateau, et faire durcir au frigo pendant 30 minutes.

Sincèrement, le plus long c'est de faire durcir les cookies au frais.

Ils voyagent très bien dans une boîte, vous pouvez donc facilement les offrir ou les emporter lors d'un goûter à partager.
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Mais ils se conservent également très bien dans une boîte hermétique si vous ne voulez pas les partager...

Caroline

Parfait pour un dip de légumes (carottes, chou-fleur, concombres, petits navets, poivrons, champignons blancs...). Ou pour accompagner des pommes de terre. Ou sur du riz, tout simplement !

Le ketchup, à l'origine ke-tsiap en indonésien, était une sauce piquante fermentée. Dans le ketchup moderne occidentalisé *, on a réduit la proportion de piment, et ajouté tomate, vinaigre et sucre. Ici, on s'inspire de ces deux recettes en retenant le piment et la fermentation ** du ke-tsiap, et le sucré du ketchup moderne.

Les saveurs de cette sauce sont multiples et se marient délicieusement entre elles : le salé, l'umami et la rondeur du tamari et du miso, le sucré du sirop d'érable, le piquant de l'ail et la complexité du gochugaru ***, ce piment coréen, fort mais pas trop, et surtout, avec du goût (contrairement à d'autres piments qui ne font que relever un plat, le "chauffer").

Et puis ce n'est pas tout : ce ketchup est bon pour la santé ! Le piment réchauffe et aide à digérer, les aliments fermentés (miso, tamari) soutiennent l'immunité, l'ail est antiseptique, et, allez, même le sirop d'érable renferme des choses intéressantes comme du manganèse et du zinc. Je choisis en outre d'y mettre de la saumure de légumes lactofermentés pour ajouter des probiotiques, mais de l'eau suffit.


* Le ketchup industriel auquel on pense trop rapidement n'est pas le "ketchup moderne", qui était une sauce à base d'ingrédients naturels et sans conservateurs.
** On ne fait pas fermenter la préparation, mais on utilise des produits déjà fermentés (miso, tamari, saumure le cas échéant).
*** Ici au Japon, je trouve facilement du gochugaru en épicerie coréenne. Il semblerait qu'en Occident il soit couramment vendu en épicerie asiatique. Sinon, Internet vous sauvera la mise parce qu'on ne peut pas remplacer le gochugaru dans cette recette par des flocons de piment de Cayenne (beaucoup trop fort). Éventuellement, du piment d'Espelette, mais respectez la quantité car les flocons (ou la poudre) participent à la consistance de la sauce.
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Rien de bien compliqué !
J'aime que mon ketchup soit lisse alors j'utilise un miniblender, mais on peut très bien râper l'ail finement et juste mélanger les ingrédients à la cuillère.

Conservez cette pâte au frigo et mettez-en plein la vue et surtout les papilles de vos convives...

​Caroline

Comme tout le monde, j'ai mes petites manies. Et l'une d'elles, c'est d'avoir des porte-savons qui laissent les savons sécher. Je ne supporte pas un savon qui nage dans son jus, qui fond, qui devient gluant, qui colle à la coupelle., et qui, finalement, s'use bien trop vite.
Je fabrique moi-même mes savons depuis une dizaine d'année et il est hors de question pour moi de noyer mes bébés - nourris de belles huiles et préparés avec amour !

Je n'utilise donc que des porte-savons qui leur permettent de sécher entre deux utilisations. Le mieux, c'est le porte-savon en barres d'Inox. Simple et efficace. Mais plutôt moche. Alors, à défaut de trouver mon bonheur dans le commerce et pour aller jusqu'au bout dans ma démarche, j'ai décidé de faire mon porte-savon moi-même pour mes merveilleux savons faits maison.

En plus il ne m'a pas coûté cher ! Du bois ramassé dehors, de la ficelle, et le tour est joué. Même pas besoin de tuto : un double nœud entre chaque bâton, c'est l'explication la plus détaillée dont vous avez besoin.

Mes savons respirent et sèchent correctement. C'est ce qui s'appelle allonger la durée de vie du savon, vive le savon !

​Caroline