C'est exactement ce que font mes mousses à moi : dans la journée, ils machouillent du kombu déshydraté, ou ils sucent des wakame. C'est vraiment un super snack à la fois nutritif, roboratif, et alcalinisant. Je le sais parce que j'en mange aussi ;o)
Et le plus drôle c'est qu'Eugénie planque les algues quelque part dans sa chambre sinon Takaya mange tout (ou presque !) le soir en grignotage devant son bouquin ou son ordinateur...
Bref, nous adorons les algues. On fait également des makis avec la nori, on parsème de la dulse sur le riz, ou bien je fais un tartare avec de la laitue de mer qu'on peut manger avec n'importe quoi - en tartinade sur des rondelles de légumes, sur des pommes de terre vapeur, ou en sauce pour des feuilles de salade.
Ingrédients :
- 15g de laitue de mer en paillettes (ou wakame)
- 3 petits oignons blancs (20g)
- 1 gousse d'ail
- le jus d'un citron (50 ml)
- 1 cuillère à café d'huile d'olive
- 130 ml d'eau
- sel, tamari, ou shio-koji (seulement pour la laitue de mer, inutile pour les wakame déjà très salées)
Réalisation :
Hacher les oignons et l'ail au couteau ou au hachoir à herbes.
Ajouter le jus de citron, l'huile d'olive.
Puis les paillettes d'algues.
Bien mélanger, et verser l'eau tout en mélangeant. Les algues vont se réhydrater assez vite.
Éventuellement saler avec l'ingrédient choisi, et servir.
Le sel de mer ou le sel gemme ne sont pas physiologiques, c'est à dire qu'ils ne sont pas adaptés à la consommation humaine.
En effet, l'homme est une espèce hétérotrophe. Cela signifie qu'il ne peut "se nourrir que de constituants organiques préexistants" (Wikipédia). "Les hétérotrophes se procurent leur matière organique en les prélevant sur d'autres organismes" (id).
Nous ne pouvons donc pas assimiler les minéraux sous leur forme inorganique, ainsi que le font les autotrophes. Nous devons passer par la transformation opérée par des organismes vivants (végétaux et bactéries) qui nous rendent les minéraux organiques et donc biodisponibles.
Et ça va même plus loin que de l'information mensongère : cette forme inerte de minéraux nous est fortement préjudiciable. En effet, les minéraux inorganiques (donc, pour ce qui nous intéresse ici, le sodium, mais aussi le calcium et tous les autres) deviennent dans notre organisme des petits cristaux, lesquels peuvent grossir par accumulation et former des cailloux., les calculs rénaux.
Ainsi, le seul sodium que nous devrions consommer est le sodium des végétaux. Organismes autotrophes, les végétaux puisent leur substance minérale dans le sol sous forme inorganique, et la transforment en minéraux organiques que nous autres hétérotrophes sommes à même d'assimiler.
Donc, je ne dis pas que nous n'avons pas besoin de sel, mais je dis qu'il faut faire attention à la forme sous laquelle nous l'absorbons. C'est pour cela que je n'utilise plus de sel (minéral) dans la préparation de nos repas depuis plusieurs mois. À la place de ce sel j'utilise du shio-koji, qui est une fermentation de riz additionnée de sel, et pour lequel j'ai l'espoir (mais pas la certitude, car je n'ai pas trouvé d'étude sur le sujet) que les bactéries du koji ont digéré - ou du moins amorcé la transformation - du sodium inorganique en sodium organique.
Le sodium qui est consommé en "sel de table" ou que l'on ajoute à la cuisine est du sodium inorganique car il a été extrait de la mer. Dans son milieu naturel, le "sel de mer" est sous forme organique car il est constamment transformé par le plancton. Cette eau de mer est d'ailleurs hautement bénéfique pour la santé, qu'on se baigne dedans ou qu'on l'ingère en dilution contrôlée (c'est le plasma ou sérum de Quinton).
Mais une fois extrait et séché le sel prend sa forme minérale et devient par définition inassimilable, inexploitable par l'organisme humain. Ce sel est par conséquent traité comme un déchet par le corps. Un déchet qui brûle, qui acidifie, qui s'accumule en cristaux, un poison que le corps essaie de diluer pour le rendre moins agressif en provoquant de la rétention d'eau par le blocage des reins (et donc l'augmentation de la toxémie interne, cercle vicieux...).
Et avoir la main plus légère sur la salière ne suffit pas : le sel est partout. Dans le pain, le fromage, la charcuterie, les pizzas, les soupes industrielles, les conserves, les céréales du petit-déjeuner, bref tout ce qu'on achète tout prêt. Y compris les produits bio (car qui dit bio ne dit pas forcément sain).
Par contre, comme nous avons besoin de sodium, notamment pour que les globules rouges circulent bien et apportent l'oxygène aux cellules, il est indispensable d'en consommer. Et bien sûr, sous forme organique, donc par le biais des des végétaux, dont nos fameuses algues.
À bon entendeur... ;o)
Caroline