Ça m'a fait m'interroger sur la rigidité de nos "horaires" de repas. Je trouve ça totalement non physiologique, et ça devient carrément de la torture qu'on inflige à nos organismes quand on doit s'y plier par convention sociale. Qu'il faille attendre parce que "ce n'est pas encore l'heure", alors qu'on crève de faim, ou qu'on doive passer à table parce que "c'est l'heure", alors qu'on ne ressent pas le besoin de manger, c'est une manifestation de plus de la maladie de notre civilisation.
Cela dit, à la maison, nous respectons des horaires au moins pour le dîner. Mais si avant les enfants ont mangé plein de fruits parce qu'ils avaient faim, ça ne me dérange pas. Je préfère 100 fois qu'ils se nourrissent de fruits et de noix que de se jeter sur le riz du dîner qui n'est là que pour "remplir" quand on a encore faim après les légumes et les salades. Je ne les empêche donc jamais de manger 3 bananes juste avant le repas s'ils en ont envie.
En m'intéressant à ce phénomène des horaires des repas, je repensais à nos repas d'avant, disons "conventionnels", avec des aliments cuits, une grande part de féculents, de l'huile etc. Je me souviens que je n'avais pas souvent faim. Envie de manger, oui, mais c'est différent. Je passais à table parce que c'était l'heure, parce que c'est sympa d'être tous ensemble autour de la table, et parce que c'était notre rythme de vie. Mais mon ressenti dans mes entrailles : que dalle. J'étais bien incapable d'y accéder, il était anesthésié.
Et je m'entendais souvent répondre aux mousses : "Attends encore un peu, ça n'est pas prêt". Ou bien : "Arrête de grignoter, tu ne vas plus rien manger à table !".
Depuis que je mange cru (à 85%), je ressens bien mieux mes besoins alimentaires (qui sont totalement différents des compulsions ou même des "envies" en voyant tel produit).
Je savais déjà qu'un aliment cru se digère plus facilement qu'un aliment cuit, car il apporte avec lui des enzymes qui, en quelque sorte, font une partie du travail digestif à la place de nos propres enzymes digestives.
Et puis j'ai eu envie de savoir le temps que passait chaque aliment dans l'estomac. Voici le tableau qui en est sorti :
On voit également dans ce tableau que plus on descend, plus les aliments sont cuits : normal, la cuisson dessèche l'aliment, le prive de son humidité naturelle. Sans parler du génocide qu'elle fait sur les enzymes !
Il faut savoir aussi que l'ordre dans lequel on mange les aliments a un impact sur le temps qu'ils passent dans l'estomac. En effet, manger la salade après avoir ingéré un plat de pâtes-bolognaise par exemple, repoussera la digestion de la salade après celle des pâtes. C'est pour cette raison que l'on ne devrait jamais manger les fruits en fin de repas (j'en parlais déjà ici).
De même, plus on fera de mélanges, donc de recettes, de cuisine, de préparation, plus le transit des aliments dans l'estomac sera long, et plus longue sera l'assimilation des nutriments.
Et en gros, ça permet de savoir à quelle heure on peut se remettre à table ;o)
Caroline
PS : Je ne l'ai pas fait figurer dans ce tableau, mais j'ai trouvé qu'une sardine à l'huile reste... entre 8 et 9 heures dans l'estomac ! Imaginez : vous mangez une (ou plusieurs, ce qui allonge le temps) sardine à l'huile à midi pour le déjeuner, et à 20h quand vous vous remettez à table, elle y est toujours !!