Mathurin
Quand Eugénie était petite, comme tous les tout-petits, elle avait beaucoup de mal avec l'expression du temps. Ça donnait des choses assez marrantes comme "Demain, quand j'étais au parc...", ou bien "Eugénie, cet apres-midi on ira faire des courses / Cet après-midi de demain ?". Pour l'aider, j'ai fabriqué un petit semainier - qui évidemment ne sert plus maintenant mais qui l'a accompagnée un moment. Elle visualisait mieux les jours qui s'écoulaient et pouvait donc mieux se situer dans le temps. Le principe est simple : chaque matin, elle devait déplacer la pastille "aujourd'hui" d'une case vers la droite. À partir de là, j'ai pu lui enseigner les notions de "demain", "hier", "après-demain", "avant-hier". Elle a peu à peu intégré qu'une semaine dure 7 jours, et qu'après dimanche, on revient en haut de la semaine, au lundi. Ainsi, elle a compris le concept de "semaine prochaine" ou "semaine dernière".
Sans compter qu'elle a appris facilement les jours de la semaine. Visualiser et manipuler les concepts abstraits est une base en pédagogie Montessori. Tenir "aujourd'hui" dans sa main, et associer les noms des jours à des cases qui se succèdent permet à l'enfant de s'approprier des notions totalement abstraites. Ça fonctionne beaucoup mieux que de dire le traditionnel "tu dois dormir 3 fois et ce sera le jour des vacances", qui ne propose rien d'immédiat et de matériel à manipuler. Au bout de 2 nuits, l'enfant a déjà perdu le compte, et ne se situe pas du tout dans l'écoulement des nuits puisque quoi qu'il en soit, il dort chaque nuit. J'ai fait ce semainier en français et en anglais puisque la langue académique d'Eugénie est l'anglais. C'est très facile à réaliser. J'ai plastifié la semaine pour plus de solidité, puis j'ai collé un magnet léger derrière chaque case représentant un jour. La pastille "aujourd'hui" est également aimantée au dos (on trouve des magnets autocollants dans les papeteries), et Eugénie n'avait plus qu'à déplacer sa pastille verte chaque matin. Maria Montessori nous rappelle que jusqu'à 6 ans, l'enfant apprend via l'experience pratique, et ce matériel tout simple à fabriquer entre bien dans ce mode d'apprentissage. Caroline J'adore le fromage. Et pourtant, je n'en mange jamais, ni personne à la maison. Tout comme le lait, le beurre, la crème, et tous les produits dérivés du lait. Tout a commencé par une petite Eugénie de quelques semaines qui avait très mal au ventre. Elle était pourtant allaitée, ça ne pouvait donc pas venir du lait maternisé qu'elle ne consommait pas... J'ai donc fait des recherches sur le sujet, et j'ai appris que ma propre consommation de lait de vache pouvait l'affecter, elle. J'ai supprimé, non sans difficulté, les produits laitiers de mon alimentation, et ô miracle, ma fille a retrouvé le sourire ! Alors pour simplifier les repas j'ai supprimé les produits laitiers pour toute la famille. Et re-ô miracle, les allergies saisonnières de Takaya ont diminué de moitié ! Dernier miracle, l'allergie de Mathurin aux piqûres de moustique a disparu... Alors vous comprendrez que j'ai poursuivi mes recherches, et que j'ai été convaincue que, comme me l'avait dit un ostéopathe un jour d'après le livre éponyme : "Le lait de vache, quelle belle vacherie !". Heureusement que nous habitons au Japon. Parce que dès que je mettais les pieds en France, on (pas ma famille, à qui j'avais expliqué mes raisons) me disait : "Comment ??? Tes enfants ne boivent pas de lait ??? Mais... et leur calcium ???" (mauvaise mère que j'étais...).
Ah... le calcium des enfants ! The question ! J'ai appris a répondre "allergie" là où il n'y avait qu'un choix alimentaire fondé sur mes recherches. Car devant le mot "allergie", on s'incline... ça peut être si grave... et c'est si fréquent de nos jours... Ben justement, on se demande pourquoi les allergies ont augmenté, avec tous les fourvoiements de l'alimentation moderne... Avez-vous remarqué que nous sommes la seule espèce à consommer du lait après le sevrage naturel ? Et qui plus est, le lait d'une autre espèce ! Le lait d'une maman, le lait destiné à faire grossir un bébé... Imaginez : votre voisine vient d'avoir un bébé. Elle l'allaite. Vous sonnez chez elle et vous lui demandez un peu de son lait pour mettre dans vos céréales. Ah non jamais ! Eh bien là, c'est la même chose, et c'est même pire : en consommant du lait de vache, on consomme un lait qui n'est carrément pas adapté à notre physiologie humaine. Le lait est une sécrétion naturelle liée à l'accouchement, cette sécrétion est pleine d'hormones destinées à faire grandir et grossir le bébé. Un verre de lait de vache, c'est donc un verre d'hormones destinées à faire grossir un petit veau (qui je le rappelle n'est pas appelé à avoir un cerveau aussi développé que le bébé humain, mais qui devra peser 120 kg à 3 mois, cherchez l'erreur). Le cas des protéines Les protéines (principalement des caséines), sont beaucoup plus importantes dans le lait de vache : 8 fois plus que dans le lait maternel. Or il a été démontré par le professeur Campbell dans un rapport portant son nom que le régime alimentaire occidental trop riche en protéines animales est une cause majeure de la multiplication des maladies dites "modernes", et notamment du cancer. Le lait et ses dérivés font partie de la liste des protéines animales. L'intolérance au lactose touche environ 75% de la population, mais on se garde bien de le dire. On met les maux de ventre (troubles digestifs, perméabilité intestinale...), les maux de tête, la fatigue, les problèmes ORL etc, sur le compte d'une vie trop active, trop stressante. Ça la ficherait mal si on dénonçait publiquement le lait, vu le lobby qu'il y a derrière... Alors non, on continue de chanter "les produits laitiers sont vos amis pour la vie" (enfin ça, c'était quand j'étais encore en France il y a des années, la mélodie a peut-être changé mais sûrement pas les paroles), et on continue de vouloir nous faire croire que pour avoir des os forts, nous devons boire du lait... Parce qu'il ne faut pas oublier qu'un régime riche en protéines animales provoque une acidification de notre corps (cf. l'équilibre acido-basique). Pour rétablir le pH, l'organisme va puiser les minéraux alcalins où ils se trouvent : dans les os et les dents. Ainsi, manger beaucoup de gruyère (ou de yaourt, ou de crème) pour avoir des os forts va au contraire entraîner une déminéralisation, et plus tard, des fractures et de l'ostéoporose par exemple. D'ailleurs, l'ostéoporose n'existait presque pas au Japon jusqu'en 1945, date à laquelle les habitudes des produits laitiers ont été introduites par les Occidentaux. Alors, ce fameux calcium ?? Plus on consomme du calcium, plus le taux de vitamine D diminue, c'est comme ça. Or la vitamine D, c'est une vitamine protectrice du système immunitaire. Doncplus on consomme des produits laitiers, très riches en calcium, plus notre terrain immunitaire est faible. Et nous voilà revenus aux maladies diverses, depuis les petits troubles ORL aux maladies beaucoup plus graves comme le cancer. Et puis, n'oublions pas les pollutions de toutes sortes ! Le moins pire de ce triste tableau, c'est de consommer des produits laitiers bio (mais qui contiennent tout de même trop de protéines animales et trop de calcium, sans compter les hormones naturelles de la voisine allaitante, miam). Sinon, pour les produits laitiers conventionnels, voyez donc : - les engrais, les pesticides, les herbicides, présents dans les terres à fourrages se retrouvent dans le lait, - les OGM, pour nourrir les bovins (80% des produits alimentaires des bovins ne sont pas de l'herbage naturel), - les antibiotiques et les vaccins, parce qu'une vache malade ne donne plus de lait (or on dit bien à une femme allaitante de ne pas prendre de médicaments, n'est-ce pas ?), - les hormones synthétiques (parce que pour avoir du lait, il faut avoir un bébé, on est d'accord ? Alors pas de repos pour les braves...). Sur ce, vous reprendrez bien un p'tit morceau de camembert ? Caroline On l'appelle le champignon longue vie. Mais c'est aussi le nom de la boisson fermentée qu'il donne. Ça ressemble au kefir (de fruit), mais ça n'est pas du kéfir. Présentation rapide de cette drôle de chose pas très jolie, pas très appétissante, mais ô combien précieuse. Le kombucha est composé d'un mycoderme gélatineux et ferme, ayant la forme d'un disque plat. Sur ce mycoderme vivent en symbiose des bactéries et des levures. Voilà pour le "champignon" (qui ne doit son nom qu'à sa forme). Présentation plus détaillée de la boisson qu'il donne.
Il s'agit d'une boisson pétillante obtenue par lacto-fermentation. Les bactéries et levures qui composent la culture ne sont viables que dans un environnement dethé (noir ou vert) et de sucre. Elles digèrent le sucre (la boisson finale n'est donc plus du tout sucrée), et fabriquent en même temps d'autres substances précieuses : l'acide glucuronique, des vitamines (B1, B2, B3, B6 et B12, ainsi que l'acide folique), des acides aminés et des antibiotiques par exemple. La boisson ainsi obtenue est une merveille que la nature nous offre pour prendre en main notre santé et en être responsables. Voyons d'un peu plus près l'acide glucuronique. Je ne vais pas vous abreuver de ce nom barbare et difficile à prononcer, mais sachez juste que cette substance emprisonne les toxines étrangères au niveau du foie, lesquelles peuvent ainsi être expulsées via la vésicule biliaire dans l'intestin, et via les reins dans l'urine. Les toxines liées par l'acide glucuchose ne peuvent pas être réabsorbées par l'organisme. L'acide glucuronique assure donc une fonction extrêmement importante dedétoxification. Notre foie fabrique normalement assez d'acide glucuronique pour éliminer les toxines. Enfin ça c'était autrefois, quand on mangeait naturellement ce que la terre nous donnait. Maintenant, avec tous ces produits chimiques dans notre assiette, toute cette nourriture industrielle, il se trouve que notre pauvre foie ne peut pas suivre. Conclusion : le kombucha, qui renferme de l'acide glucuronique (impossible à fabriquer synthétiquement), est un précieux allié détox. Cette détoxification naturelle, en éliminant les éléments perturbateurs de notre organisme, est entièrement bénéfique au fonctionnement de nos cellules. Cela se traduit par un réponse immunitaire plus élevée. Nous voilà mieux armés contre les petits virus, mais aussi les rhumatismes, l'arthrite, les calculs rénaux (car l'acide urique est neutralisé par la boisson) etc... Dans ce chapitre je fais une mention spéciale au soutien qu'apporterait le kombucha au traitement contre le cancer. Je parle au conditionnel car, malgré les études qui ont été faites sur le sujet*, autant j'ai pu tester les vertus du kombucha sur les petits maux hivernaux et la vitalité quotidienne, autant je n'ai personne de ma connaissance qui a testé cette boisson dans une situation de cancer. Mon opinion - qui n'engage que moi - est qu'elle est tellement facile à réaliser à la maison qu'il serait dommage de s'en priver si les études en disent tant de bien. C'est de toute manière sans effets secondaires. Le kombucha serait donc un excellent soutien au traitement contre le cancer en ce qu'il exerce une grande influence sur les agents pathogènes. Ces agents étant la cause de la diminution des globules rouges dès que le pH est défavorable. Par la détoxification qu'il provoque, le kombucha normalise le pH, et stoppe (limite ?) la destruction des globules rouges. Gunter Frank* cite Alexandre Soljenitsyne qui raconte dans Le pavillon des cancéreux comment la boisson kombucha a guéri son cancer. Il était pourtant atteint d'un cancer de l'estomac, avec de nombreuses métastases un peu partout. Encore une fois, je ne fais que transmettre une information en ce qui concerne le cancer, et je ne sais pas personnellement ce qu'elle vaut. Mais dans l'hypothèse où elle vaudrait de l'or pour certaines personnes malades, je trouve important de la mentionner. Quoi qu'il en soit, le kombucha est une petite chose qui de toute manière change la vie par tous les bienfaits qu'elle apporte à la santé et la vitalité de manière générale. Nous en buvons tous les jours. C'est pétillant, rafraichissant en été (je conserve la bouteille au frigo), revigorant en hiver (je la conserve à température ambiante), et ça désaltère vraiment. Je ne connais pas d'autre boisson, en dehors de l'eau, qui désaltère vraiment. Eugénie et Takaya l'aiment surtout au petit-déjeuner, Mathurin au dîner, et moi en milieu de matinée quand j'ai soif. Un grand merci à Boris pour la souche qu'il nous a donnée l'année dernière. Caroline * cf. le livre de Gunther Frank, Combucha, aux éditions Ennsthaler, qui en mentionne beaucoup et donne toutes les références. (Par/by Mathurin) Enjoy !
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