Oui mais ça, c'était avant... Avant de me lancer, et d'acheter, enfin, ce cacao cru dont je ne cessais de lire les bienfaits au long de mes recherches en nutrition. Je vous le dis, chez nous on est des aventuriers de l'alimentation. On n'a peur de rien, on peut hésiter un brin, mais on finit toujours par se lancer, surtout si c'est bon pour la santé.
Alors un jour, tatatataaaaaam... je suis rentrée avec un sachet (le gros, quand je vous dis qu'on n'a peur de rien) d'éclats de fèves de cacao cru. L'un des meilleurs, le Criollo, qualité irréprochable. Eh oui, quand je m'y mets, je ne fais pas les choses à moitié (sauf pour le chocolat mauve avec la vache, autrefois).
Ah-ha.
Les mousses étaient curieux... Mathurin est la vrai amateur de chocolat, celui qui refuse meme de regarder le chocolat mauve avec la vache... Eugénie, elle est comme moi en termes de chocolat : une grosse nulle. Takaya, de toute manière, il aime tout.
On a donc ouvert le paquet, et là, déception... L'odeur de cru était vraiment très forte. Ça bousculait tout de même terriblement nos repères en matière de cacao. Mais... qu'à cela ne tienne, on a goûté !
Et...
- Heu... Ui ? Maman ? Tu veux vraiment qu'on mange ça ??
Ben... heu... c'est vrai que l'autre, là, avec son papier mauve et sa vache... c'est peut-être pas si mal...
Et Takaya de son côté : “Quoi quoi, qu'est-ce que vous lui reprochez à ce cacao, il est délicieux ! Mais ça ne me dérange pas que vous me le laissiez pour moi tout seul...”.
Rien que ça, ça motive les troupes pour essayer à nouveau. Mais le lendemain seulement. On a beau être des aventuriers du goût, même Indiana Jones doit se remettre de ses émotions de temps en temps.
Donc, le lendemain, on retente l'expérience. Et bizarrement, les enfants ont trouvé ça pas si mauvais. Moi j'avais du mal, toujours, mais je faisais bonne figure... Je pensais tout bas à la vache violette... mais je voulais être forte, devant mes enfants (hum.).
Eh bien croyez-moi ou non mais en 3-4 jours c'était plié, emballé (et pas dans du papier mauve), et adopté. Par nous quatre. Comme quoi le goût, ça s'éduque.
Antioxydants, minéraux, vitamines et fibres : toute cette richesse nutritionnelle naturelle est préservée, et très concentrée. Contrairement au chocolat industriel (dont le cacao a été torréfié, donc chauffé, donc adieu les enzymes et les vitamines, qui plus est sucré et très rarement avec des sucres acceptables, et je ne parle pas des ajouts divers qui lui donnent brillance, conservation etc...).
Alors on en fait quoi, des éclats de fèves de cacao cru ?
Pour le plaisir, du bout des doigts. Ou en snack en cas de petite faim. Ou saupoudré sur une banane coupée, tout simplement... Chez nous on sucre un peu la banane avec du sucre de coco (faible index glycémique, très important pour le petit-déjeuner), puis on ajoute le cacao cru. Le crunchy du cacao et le moëlleux de la banane... un pur délice !