Mais qu'ils soient japonais ou français, les moustiques ont toujours embêté Mathurin.
Il a commencé à développer des réactions allergiques vers 6 ans, en vacances en France. Je le revois se lever un matin avec des poches d'œdème à divers endroits sur le visage, et une oreille à l'horizontale à cause de piqûres subies dans la nuit. Il était complètement défiguré.
Le médecin a diagnostiqué une allergie aux moustiques et a prescrit des antibiotiques, des antihystaminiques, et des corticoïdes. Ce traitement de cheval a fini par avoir raison des symptômes.
Plus tard, rentré à Tokyo, il a refait la même réaction. Une fois, deux fois, trois fois... À chaque visite, le médecin donnait la même triade : antibiotiques, antihystaminiques, et corticoïdes.
Il a même fini par me dire de toujours les avoir sur moi et d'agir très rapidement. Car, "tant que ça ne gonfle qu'en surface de la peau, ça va, mais si ça commence à gonfler dan la gorge et qu'il a du mal à respirer, allez aux urgences immédiatement". Gloups.
Et il a terminé en affirmant qu'il y avait peu de chances pour que Mathurin se débarrasse un jour de cette allergie.
Su-per.
J'ai d'abord testé l'extrait de pépins de pamplemousse (EPP) en remplacement des antibiotiques. Succès ! Puis j'ai ajouté quelques huiles essentielles en application locale sur les boutons. Succès !
J'ai aussi observé que s'il était piqué par un moustique après avoir consommé des produits laitiers, il faisait une grosse réaction à la piqûre (nous ne mangions déjà plus de produits laitiers à la maison, mais il en mangeait à l'extérieur : des glaces avec les copains, des goûters d'anniversaire...).
Au fil du temps, j'ai mis au point un traitement en cas de piqûre, et j'ai affiné ma compréhension de ce qui le faisait réagir ou pas. Les deux grands responsables étaient : les produits laitiers et le gluten. Je pensais que ça se bornait à ces deux coupables, mais non.
Alors j'ai coiffé mon chapeau écossais, j'ai mis ma pipe au bec, et j'ai pris ma loupe : Sherlock Holmes enquêtait !
Il se trouve que Mathurin n'en était pas ses premiers boutons de la saison. Il en avait eu, et il n'avait pas du tout réagi de manière allergique. Son alimentation quotidienne ne comportant que des fruits, des légumes, des feuilles vertes, des oléagineux, du riz, des pommes de terre lui convient donc parfaitement.
Alors j'ai réfléchi. Qu'avait-il mangé de différent de d'habitude qui aurait induit cette réaction allergique ? Pas de produits laitiers, pas de gluten, éradiqués de son alimentation depuis longtemps.
Alors ?
Élémentaire, mon cher Watson ! Le midi nous étions passés au resto pour emporter des falafels et de l'houmous en quantité. Oh ce ne sont pas les falafels et l'houmous qui provoquent une réaction chez Mathurin. De même que ce n'est pas un moustique qui lui provoque une réaction allergique.
Non. C'est en fait la combinaison des falafels, de l'houmous, et du moustique. Ou bien, celle des produits laitiers et du moustique. Ou encore le gluten et le moustique.
Sherlock a trouvé le dénominateur commun à ces aliments : ils sont tous acidifiants. DONC : manger acidifiant avant la visite d'un moustique provoque chez Mathurin une réaction allergique à la piqûre. La combinaison d'un terrain acidifié et d'une piqûre de moustique provoque l'allergie aux moustiques. CQFD.
Mais évidemment, cela vaut pour tout apport acidifiant dans l'organisme, et pas seulement les falafels ! Et pas seulement l'alimentation non plus, d'ailleurs : une situation de stress induit une énorme production de toxines émotionnelles qui agissent exactement de la même manière que des toxines d'origine alimentaire. Le remède sera donc le même.
Dans le cas de Mathurin, ça commence par un bouton énorme, qui très vite s'entoure d'une plaque rouge, dure et chaude sur plusieurs centimètres tout autour. L'inflammation lui fait mal, le brûle, et le bouton le démange. Puis, même s'il ne se gratte pas, le bouton montre rapidement une petite vésicule pleine d'un liquide transparent, qui éclate d'elle-même pour commencer à suppurer si on ne fait rien.
Par ailleurs, dès que l'inflammation apparaît, il ne se sent pas bien de manière générale, soudain très fatigué et comme en état de fièvre avec des douleurs dans tout le corps.
Et on ne rigole pas avec une allergie aux moustiques : le gonflement peut intervenir dans la gorge et c'est l'œdème de Quincke.
En suivant le protocole suivant, les malaises primaires ne durent que quelques heures (sensation de fièvre, douleurs dans le corps), et les boutons ne s'infectent pas. L'inflammation part en 3 jours et il ne reste plus que des boutons "normaux" qui ne démangent plus.
(Les liens sont en jaune).
- Dès l'apparition des boutons, les badigeonner avec cette formule à base d'huiles essentielles : clic (j'utilise maintenant la "formule simplifiée").
- Chaque matin : boire un grand verre d'eau avec un peu de psyllium (excellent nettoyage de l'intestin, afin d'éliminer les toxines qui ont provoqué l'allergie).
- Chaque soir : boire de l'argile verte dans de l'eau (mode de préparation : la veille ou le matin, remplir un petit verre avec de l'eau, déposer 1/2 cuillère à café d'argile verte en surface et ne plus y toucher jusqu'au soir. Mélanger alors l'eau et l'argile avec une cuillère en bois ou en plastique - pas de métal - et boire). L'argile absorbe également les toxines.
- Tous les jours, 3 fois par jours : 10 gouttes d'extrait de pépins de pamplemousse.
- Une fois par jour : une cuillère à soupe de poudre d'herbe de blé dans de l'eau, un smoothie, une purée de fruits, un jus de légumes, ce que vous voulez.
- Et dans l'assiette : uniquement de quoi alcaliniser l'organisme.
- En cas de stress ou de n'importe quelle situation entrainant la production de toxines émotionnelles (tristesse, difficultés personnelles etc) : les huiles essentielles sont nos amies (lavande, orange douce, basilic sacré) et la Bio Music peut aider à alcaliniser le terrain.
Maintenant je range mon chapeau écossais, ma pipe et ma loupe, je suis tranquille. Mathurin sait qu'il peut se faire plaisir avec des falafels (par exemple), mais qu'il doit les accompagner d'apports fortement alcalinisants en période de moustiques.
Et je pense que cette conclusion pourrait convenir à nombre de réactions allergiques : ce n'est pas forcément le suspect numéro un qui est coupable, mais plutôt la combinaison de la présence du suspect et d'un terrain acidifié (ponctuellement ou chroniquement).
Caroline