Manque de confiance en soi, insomnie, dépression, stress, je mets tout cela dans le même panier aujourd'hui parce que ce sont les branches d'un même arbre dont le tronc est : la peur.
Certes, la peur, ça se passe essentiellement "dans la tête". Mais bien souvent il est une dimension qu'on met totalement de côté : la dimension physiologique de la peur. Et cet aspect-là passe par l'alimentation.
En quoi l'alimentation peut-elle être liée au mal-être que provoque la peur ? En quoi peut-on soulager un sentiment de peur (un état d'angoisse, de stress permanent, d'anxiété) par l'alimentation ?
Il faut d'abord comprendre que l'alimentation ne cause pas la peur, mais qu'elle amplifie le phénomène du signal de peur.
Pour en revenir à mon image de l'arbre dont les branches seraient l'angoisse, la dépression, le manque de confiance en soi, le stress, l'insomnie (etc !), et le tronc la peur, eh bien l'arrosage serait l'alimentation. Ou plutôt, les toxiques apportés par l'alimentation.
Et c'est ainsi qu'à force d'arroser notre arbre avec des toxiques, on entretient la croissance du tronc "peur", lequel se ramifie en autant de symptômes nerveux ou psychiques possibles. Avec ces toxiques, on maintient notre cerveau en un état d'alerte permanent, notre système nerveux est en état d'excitation continuelle.
J'ai des exemples dans mon entourage de sommeil amélioré par le changement d'alimentation. Normal, l'insomnie c'est quand même la rumination mentale de nos problèmes qui tournent à l'obsession et qui font de plus en plus peur. Si on diminue l'excitation du système nerveux, le cerveau se calme et peut prendre du repos.
Je connais également un enfant de 3 ans, qui n'était vraiment pas agréable à vivre, il râlait tout le temps, il geignait, il ne tenait pas en place... Difficile à 3 ans de faire parler un enfant pour savoir ce qui le tracasse. Mais ça se sent, en général, quand un enfant a "peur" (de rater, de ne pas être à la hauteur, d'être abandonné etc). Bref, il a suffi que sa maman lui supprime le lait de vache et le gluten (sur les conseils d'une nutritionniste) pour que cet enfant devienne sympa et heureux de vivre.
J'ai aussi l'exemple de Mathurin, qui est devenu un garçon zen, sûr de lui, fier de ce qu'il est, après des années à se faire torturer les méninges par des angoisses d'origine extérieure ou des coups de stress qui n'appartenaient qu'à lui.
Qu'est-ce qui a changé pour lui ? Son alimentation, rien d'autre. J'ai commencé par proposer des aliments nouveaux (graines germées et alimentation vivante en général), puis il a poursuivi de lui-même en faisant le choix de ne plus consommer de produits animaux. J'ai été encore plus loin en expliquant qu'on devrait peut-être arrêter le sucre, ce qu'il a suivi sans aucun problème. Et pour des raisons de réaction ORL, on a également diminué le gluten (puissant toxique à mon avis, véritable excitant pour le système nerveux).
Résultat : mon petit garçon n'a jamais été aussi bien dans sa tête. De l'avis de ses parents, de ses enseignants, de ses amis, et la famille en France... Tout le monde a été impressionné par ce changement. Il est la preuve vivante que OUI, l'alimentation joue un rôle majeur sur le système nerveux et sur le bien-être mental.
J'avais vraiment envie de témoigner aujourd'hui sur ce sujet, parce que je vois tellement d'enfants dits hyper-actifs, ou d'autres plutôt renfermés sur eux-mêmes, des enfants qui me font de la peine, mais qu'on pourrait aider en les guidant vers une alimentation plus physiologique, qui correspond véritablement besoins de leur corps.
Bien sûr, on ne va pas supprimer un traumatisme ancien qui pollue les rêves d'un enfant. Bien sûr on ne va pas résoudre les problèmes familiaux d'un autre. Et ceci, dans l'image de notre arbre, ce sont les racines. Il faut faire avec, on ne peut pas les supprimer (mais on peut travailler dessus avec diverses thérapies,en plus du changement d'alimentation). Il faut donc arrêter de titiller la pousse de cet arbre en l'arrosant avec une eau toxique. Arrêter de titiller notre système nerveux en le nourrissant avec des aliments toxiques.
Calmer, donc, un système nerveux en permanence sollicité, excité, c'est arrêter de l'irriter. Calmer une démangeaison ça n'est pas gratter encore et encore le bouton de moustique, sinon on va irriter la peau, faire une plaie, et provoquer un nouveau problème.
Eh bien calmer un système nerveux au plan physiologique, c'est la même chose : arrêter de le "gratter" avec les toxiques. Et par toxiques j'entends bien entendu les additifs alimentaires et les pesticides en tous genres, mais aussi les produits laitiers, le gluten et le sucre. Il sont chacun un cheval de Troie qui entre dans la place pour mieux déverser ses soldats dévastateurs.
Faites l'essai, trois semaines. Trois petites semaines à éviter les produits laitiers, le gluten, et le sucre (et, par voie de conséquence, toutes les préparations industrielles).
Et voyez comment vous vous sentez.
Oh, au début, sûrement un peu énervés ("ça marche pas ton truc, ça fait même le contraire de ce que ça devrait faire !"). Normal : ces toxiques rendent accrocs.
Par exemple on trouve dans les produits laitiers une hormone qui rend le petit veau dépendant du lait. Il s'agit de la sérotonine, dont on sait qu'elle crée un sentiment de bien-être : pour sa survie, le petit veau a tout intérêt à vouloir se nourrir encore et encore, et cette hormone le rappelle régulièrement vers sa maman. Cette hormone fonctionne évidemment de la même manière avec l'être humain : quand on mange des produits laitiers, ça nous fait plaisir, et on y revient toujours. Le sevrage est donc difficile...
Le gluten aussi rend totalement dépendant.
Pour le digérer, la flore intestinale doit s'adapter. L'intestin est donc colonisé par des bactéries qui au fil du temps vont s'installer et prendre de plus en plus de place. Le jour où on décide de ne plus consommer de gluten, cette population bactérienne ne va pas s'en aller comme ça. Au contraire, elle a faim et elle le fait savoir. Et on sent qu'on a "besoin" de gluten. Pourquoi a-t-on très très envie d'un plat de pâtes ou d'une pizza ? Parce que c'est "bon" ? Plutôt parce que notre biocénose (notre flore intestinale) réclame sa pitance à cors et à cris. Nous sommes dé-pen-dants de cette population bactérienne déséquilibrée.
D'où la difficulté, car il va falloir passer par une période de désacoutumance pas forcément agréable.
Enfin, pour le sucre, le phénomène de dépendance est tellement évident qu'il n'est même pas besoin de le mentionner ! (Quand je parle du sucre, c'est le 100% sucre, non celui contenu naturellement dans les fruits et légumes, bien sûr, dont on a impérativement besoin).
Mais si on tient bon, on ne peut que constater, au fil du temps, qu'on se sent mieux. Qu'on s'inquiète moins. Qu'on retrouve la joie de vivre. Qu'on dort mieux la nuit.
Notre système nerveux n'est plus irrité par ces toxiques. Nos problèmes de vie n'en sont pas résolus pour autant, c'est vrai. Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que notre capacité à y faire face est accrue. Et à partir de là, de nouveaux horizons s'ouvrent, croyez-moi...
Caroline